Statut de la Poste : message de soutien de Sabiha Ahmine

Publié le par CGT Poste Villeurbanne PPDC



Sabiha AHMINE

Conseillère du 5ème arrondissement

Conseillère régionale de Lyon

 

 

 

 

à

Monsieur S. Le ROUX

Syndicat CGT des services postaux du Rhône

79, rue Pierre Delore

69371 Lyon cedex 08

 

 

Monsieur,

 

Très inquiète du devenir du service public de La Poste, j’aimerais vous apporter notre soutien infaillible à votre lutte. Au même temps, vous demander de me faire part des mobilisations en cours sur Lyon à laquelle moi, ou le cas échéant mon groupe, souhaitons activement y participer pour sauver le service public de La Poste.

 

Pour information, avec des vœux, déclarations, courriers et divers motions ou actions, mon groupe a participé, au niveau du Conseil Régionale Rhône-Alpes, comme au niveau des arrondissements de la ville de Lyon, à sensibiliser contre ce processus déguisé de privatisation- déréglementation- destruction qui menace le service public postal français.

 

Dans ce sens, moi-même je me suis intervenu auprès du Président de la République pour relier l’Appel de la Coordination Nationale contre la Privatisation de la Poste. Vous trouverez une copie ci-dessous.

 

Ensemble, je suis sûr que nous pourrons permettre le meilleur pour le développement de notre fleuron national, Le Service Public de La Poste.

 

Je vous prie d’agréer, Monsieur, mes cordiales salutations.

 

 

 

Lyon, le 26 février 2009

 

 

 

 

Sabiha AHMINE,

Conseillère Régionale Rhône-Alpes de Lyon

Conseillère d’arrondissement de Lyon 5°

 

 

 

A l’attention de Monsieur

Le Président de La République

Nicolas Sarkozy

 

 

 

 

Monsieur le Président de la République,

 

Alerté par le Comité National Contre La Privatisation De La Poste, je vous demande incessamment de donner votre accord à un Débat Public et un Référendum sur Le Service Public Postal.

 

Depuis le 19 décembre 2008, date à laquelle vous avez donné votre approbation concernant la transformation de La Poste en société anonyme, autrement dit sa privatisation, des incertitudes planent sur le Statut et le devenir du Service Public Postal.

 

En affirmant que le capital de la Poste sera « uniquement détenu par des acteurs publics ». Est-ce une garantie ? Nous souhaitons de votre part des précisions : à quel niveau et par qui le financement serait assuré. En plus, des acteurs publics ce n’est pas l’Etat. Ils n’en possèdent ni la responsabilité, ni le pouvoir. Ensuite, parce que l’ouverture progressive du capital aux intérêts privés est inscrite dans les fondements de ce genre de réforme. Les tristes exemples de France Télécom ou d’EDF en témoignent.

 

En résumé, la société anonyme ne répond en aucune façon aux défis sociaux et économiques que doit relever La Poste. C’est pourquoi nous vous demandons solennellement d’écarter cette mauvaise solution. D’autres orientations existent. Elles permettraient à La Poste de développer le service public et d’assurer son positionnement face à ses concurrents. Ces orientations se dégagent déjà au fil du grand débat public qui monte dans le pays et au sein duquel notre Comité national prend toute sa part. Elles ont pour socle le statut public de La Poste qui, loin d’être un carcan, est source d’égalité et de progrès.

 

Comme vous l’avez déjà affirmé, en vous engageant pour le « maintien intégral » des missions de service public dévolues à La Poste, nous vous demandons d’activer rapidement le dispositif législatif et réglementaire qui, en cohérence avec vos intentions affichées, permettrait au peuple souverain de trancher sur l’avenir de La Poste. D’autant que La Poste est, un service public national. A ce titre, elle est la propriété de la collectivité. Il est donc naturel que ses propriétaires, à savoir les citoyens, puissent non seulement débattre, mais aussi choisir. L’article 11 de la Constitution permet de sceller l’avenir de La Poste par voie référendaire. Rien ne vous empêche, Monsieur le Président, de saisir le peuple à travers cette procédure. Sinon le refus d’entendre sa voix. Cette voix qui s’est élevée massivement, le 29 janvier, à travers toute la France. Vous pouvez même aller plus loin. La réforme constitutionnelle que vous avez souhaitée autorise désormais citoyens et parlementaires à s’engager dans une démarche conjointe permettant d’aboutir à un référendum.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre haute considération.

 

 

Sabiha AHMINE

 





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