CDSP du 5 juin 2009 sur prime facteurs d'avenir (résumé)

Publié le par CGT Poste Villeurbanne PPDC

 

LA POSTE

 

 




Déclaration préalableà la CDSP

du 05 juin 2009

Prime facteur d’avenir – Evolution du contenu

 

 

 

Dossier : prime Facteurs d’Avenir-évolution du contenu

 

En préambule, La CGT FAPT réaffirme son opposition à la conception de négociations de La Poste.

Cette CDSP initialement prévue le 11 juin 2009 a été avancée au 05 juin alors que rien ne justifie une telle précipitation sur ce dossier « prime Facteurs d’avenir ».

Sauf peut être une réponse aux nombreuses luttes dans les services de la distribution et une volonté encore accrue  de La Poste de rajouter une pression supplémentaire sur le porte monnaie des facteurs en y rajoutant la sécabilité à outrance, les lundis bleus par exemple, rejetée par une très large majorité des facteurs.

C'est intolérable.

 

Pour La CGT c'est non à la sécabilité et au travail gratuit.

 

La Poste veut encore instaurer de nouveaux critères sur la base de 50% nationaux et 50% locaux en augmentant le poids de la sécabilité (aujourd'hui 75% nationaux et 25% locaux).

En moyenne, en 2008, les facteurs ont touché 140 euros, sur une prime basée à 300 euros et pouvant aller jusqu'à 450 euros.

Pour La CGT, c'est inadmissible. La Poste ne prend pas en compte la santé des agents, son seul souci est de ne pas avoir de tournée à découvert sans moyens supplémentaires, se servir de la crise pour accentuer la sécabilité et la modulation du temps de travail. Cette prime ne rassemble pas l'ensemble du personnel mais bien au contraire le divise.

 

Nous exigeons une prime de 450 euros qui doit être octroyée sans condition à l'ensemble du personnel.

 

Nous dénonçons aussi les pressions inadmissibles faite sur les agents, par endroit, pour qu’ils distribuent les plis électoraux gratuitement. C'est inadmissible et intolérable.

C'est une nouvelle fois, l'action du personnel qui a fait reculer La Poste et obliger les DOTC à rémunérer ce travail supplémentaire même si c'est encore loin de correspondre à la réalité du surcroît de travail. La CGT revendique 1 heure pour 30 plis.

 

Pressions aussi sur les personnels retraitables ou ayant une inaptitude partielle qui se voient obliger avec des lettres de missions à travailler à plusieurs dizaines de kilomètres de leur domicile. La CGT ne peut tolérer de tels agissements.

 

Malgré tout les facteurs restent attachés aux valeurs du Service Public, notamment aux relations privilégiées qu’ils entretiennent avec les usagers et les facteurs vivent de plus en plus mal la détérioration de leurs conditions de travail. Le Service Public Postal doit être de proximité, ce qui implique l’arrêt des concentrations de distribution, réduire les hauts le pied, réduire le temps de transport domicile travail.

 

Les causes multiples d’aggravation des conditions de travail comme l’évolution du poids des charges, les casiers hybrides modulaires, les pressions, le stress, les difficultés pour se restaurer convenablement nécessitent des mesures urgentes à négocier.

 

 

 

Pour la CGT, l’avenir des facteurs et du Service Public passe par :

   . un autre contenu de l’accord sur «  le développement professionnel des facteurs » que nous ne considérons pas clos.

   . une politique de l’emploi offensive permettant des organisations, un contenu et des conditions de travail respectant la qualité de vie des personnels, et assurant un service public de qualité et de proximité.

 

 

La CGT a des propositions revendicatives :

 

 concernant les qualifications et les carrières :

-                     le grade de base II .1 sans condition à la distribution et un repyramidage des fonctions, facteur de secteur revalorisé en II.3, maintien et développement de chef d’équipe revalorisé en III.2, le droit pour tous à la promotion à l’ancienneté sans référence à l’appréciation, par niveau de compétence, TAG et listes d’aptitude, 50 points d’indice minimum 6 mois avant le départ à la retraite ;

-                     à ce titre nous demandons la réouverture des NAO.

 

    concernant les salaires et le pouvoir d’achat :

  -      la revalorisation des salaires des fonctionnaires et des contractuels sur la base de 1 600 Euros de salaire de départ, 150 Euros mensuels, le 13ème mois, la revalorisation du complément poste, des primes de rouleurs, de collation et de restauration, du titre restaurant ; 

 

      concernant l’emploi :

-                   l’ouverture de concours de fonctionnaires, la titularisation des contractuels, et dans l’immédiat la norme du CDI à temps complet, le récolement des vœux et le déblocage des mutations ;

-                   tout départ doit être remplacé

 

    concernant l’organisation, les conditions et la pénibilité au travail :

-           la non application de la loi du 20 août 2008 sur la réforme du temps de travail

-         des régimes de travail alliant qualité de service pour les usagers et qualité de vie des personnels, dans et hors travail.

-         le droit au week-end, aux repos, c’est une revendication forte dans les services, pour pouvoir profiter de sa vie, de ses enfants, de ses loisirs… cela passe par le maintien et l’élargissement du samedi sur 2, le maintien des repos de cycle dans les régimes de travail négociés avec l’avis majoritaire des personnels, une diminution du temps de travail à 32H hebdomadaire…

-         des volants de remplacement à hauteur de 25% minimum, des organisations de travail basées sur la notion de titulaire de tournée, une et indivisible, (refus de l’auto remplacement, la marguerite, les tournées sécables), le lissage de la charge de travail tout au long de la semaine, le retour du service actif, la négociation des normes et cadences de tri ;

 

       concernant le service public :

-                    le retrait des directives européennes, la complémentarité des activités postales et de l’unicité de La Poste, des services de la distribution et de l’acheminement de proximité, la reconnaissance du rôle social du facteur.

 

Se battre pour toutes ces revendications c'est aussi combattre le projet de privatisation qui pour la CGT est toujours ni amendable ni négociable.

Les postiers avec l'ensemble des salariés de notre pays, manifesteront unitairement de nouveau le 13 juin pour la satisfaction de leurs revendications.

 

La CGT exige de la direction de La Poste qu’elle réponde à ces revendications et ouvre immédiatement des négociations.

 

 

Fédération nationale des salariés du secteur des activités postales et de télécommunications CGT

263, rue de Paris - Case 545 - 93515 Montreuil Cedex - Tél. : 01 48 18 54 00 - Fax : 01 48 59 25 22 - C.C.P. Paris 20376 D

http://www.cgt-fapt.fr - e-mail : fede@cgt-fapt.fr

 


 

Montreuil, le 12 juin 2009

 

 

 



Compte rendu de la CDSP

du 5 juin 2009

Prime facteur d’avenir – Evolution du contenu

 

 

Présents :

Représentants de la Poste

Organisations syndicales : SUD - CFDT - CFTC - FO - CGC

Pour la CGT : Alain P., Jean Philippe G.

 

Début de la réunion : 15 heures.

 

SUD – CFTC – FO et la CGT ont lu leur déclaration préalable (ci-joint celle de la CGT) Nous avons précisé à nouveau que notre organisation était opposée à toute idée de privatisation de La Poste, que cela n’était ni amendable, ni négociable.

 

Il est à noter que les quatre organisations syndicales, lectrices de déclarations, s’opposaient à l’application de la sécabilité et aux journées dites « bleues ».

 

La Poste n’a globalement pas répondu aux questions posées issues des déclarations préalables hormis le fait que la sécabilité dans l’état actuel de la conjoncture économique était, au courrier, la réponse minimale adéquate et incontournable.

La Poste a délibérément ignoré celle de la CGT et s’est exprimée dans ce sens disant que nos revendications, celles du personnel, relevaient du surréalisme…

 

La Poste nous a encore expliqués :

 

-         Que les postiers français avaient de la chance de ne pas voir leurs salaires diminués, ni d’être licenciés au contraire d’autres postiers européens. (Les postiers apprécieront)

-         Que les facteurs étaient préoccupés par le fait de conserver leur travail et acceptaient donc une extension de leur activité.

-         Que la crise internationale expliquait la baisse de chiffre d’affaire et d’activité au courrier (-7% pour l’année 2009 envisagé)

-         Qu’en conséquence, La Poste limitait, voire arrêtait le recrutement de la force variable (CDI, CDD)

-         Que la sécabilité était une réponse « provisoire » au phénomène de baisse de trafic et qu’elle avait pour but de récupérer les 100 millions de perte de chiffre d’affaire sur les 300 prévus pour 2009.

-         Que les journées dites « bleues » étaient une variable pour permettre une meilleure gestion du personnel.

-         Que les cadres se verraient envoyés sur des positions de facteurs faire des tournées ou des positions d’agents de centres de tri afin d’enrichir leur bagage professionnel !

-         Que si la baisse perdurait, La Poste ENVISAGEAIT DE PRENDRE d’autres mesures plus radicales ! (Lesquelles ? Rien n’a été précisé)

 

Pour la CGT, nous avons répondu :

 

-         Que le discours de la Poste sur sa politique économique ne relevait plus d’une conception de service public mais d’une économie de marché.

-         Que les postiers n’avaient pas à supporter une crise dont ils sont les victimes et non pas les auteurs.

-         Que si La Poste, effectivement, ne pouvait pas baisser les salaires de par la loi, elle faisait en sorte, réorganisation de service en réorganisation de service, de supprimer des positions de travail, donc de l’emploi, et de diminuer par conséquent sa masse salariale. Les départs à la retraite et les emplois précaires n’étant pas renouvelés.

-         Que d’autre part, La Poste poussait, par endroit (DOTC Alsace), des préretraitables ou des inaptes à ne pas pouvoir se rendre à leur travail, en modifiant leur contrat de travail, leur lieu d’activité, et donc de s’en séparer par le biais de mise à la retraite d’office ou de réforme.

 

Nous sommes aussi intervenus sur deux autres sujets :

 

-         L’incitation faite aux commerciaux de poser une semaine supplémentaire (4 au total) pendant la période estivale d’été et le fait qu’ils ne devraient pas avoir plus de 5 jours de congés à prendre au-delà du 5 septembre. Une mesure qui vise à rendre présent à « la reprise de l’activité économique traditionnelle » de septembre. Cette mesure permet aussi de régler une partie de la dette sociale de La Poste au mépris de la réglementation sur les congés.

-         Sur les contrôles faits actuellement par La Poste sur les titres de transport notamment en Ile de France. La construction de PIC dans des zones mal desservies par les transports en commun et combinées avec des régimes de travail atypique oblige beaucoup de postiers à utiliser leur propre véhicule sans indemnité compensatrice. La concrétisation de ce processus devrait se traduire à partir de cet été par 20 à 60 euros de moins sur la fiche de paie pour bon nombre de postiers.

 

Sur le dossier prime facteur d’avenir – évolution de son contenu, La Poste nous annonce qu’une déclinaison doit être faite au mois de juin avec une formation de tous les chefs d’équipe avant le 1er septembre. L’évolution de ce dossier aggrave et accentue la concurrence des agents entre eux, par le biais entre autre, de primes distribuées trimestriellement et des modifications des objectifs plus difficiles à atteindre. Ci-joint dossier de Poste.

 

Pour la CGT, nous avons demandé une prime de 450 euros pour tous sans objectif particulier pour la recevoir. La Poste n’a pas daigné nous répondre…

 

Fin de séance à 17 heures

 

NB : Un tract est en préparation sur le sujet.

 

 

 

 

Fédération nationale des salariés du secteur des activités postales et de télécommunications CGT

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