Barbaste (Gers) : 280 personnes pour garder leur bureau de poste

Publié le par CGT Poste Villeurbanne PPDC



Suite de l'article précédent concernant la commune de Barbaste dans le département du Gers


Source : Sud Ouest







« BARBASTE. Un cortège de près de 280 personnes a sillonné la ville, de la Poste aux écoles pour maintenir leurs services publics partout, y compris en milieu rural

 

 


Premier combat gagné

 

Poste, perception, écoles, hôpital de Nérac, ligne de chemin de fer... Ils étaient tous là, tous les services publics, pour s'élever contre leur disparition progressive des territoires ruraux.

 

Hier matin, le village de Barbaste a vécu une journée capitale pour la défense des services publics. La manifestation, entre marche et meeting, est née de la réduction d'horaires imposée par La Poste au bureau de Barbaste. « La Poste, les écoles, la perception au 31 décembre, on ne va pas se laisser faire », grondait alors Bernadette J., maire du village. De là l'idée d'une journée entière dédiée aux services publics.

 Photo de Sud Ouest

Peu à peu, à l'initiative de la mairie, se sont greffés les syndicats CGT, FO et FSU. Les politiques leur ont emboîté le pas. D'ailleurs, le maire de Barbaste avait fait une lettre à tous les élus de la Communauté de communes du Val d'Albret. Nicolas L., conseiller général et maire de Nérac, Christian B., conseiller général et maire de Mézin, Étienne F., maire de Lavardac, Patrice D., adjoint à Nérac, entre autres, y ont répondu...

 

On ne comptait pas moins de 11 écharpes tricolores en tête de cortège, sans oublier la présence d'un bon nombre de conseillers.

 

Circulation perturbée.

 

L'objectif étant de se faire entendre et d'informer, des tracts sont distribués tous azimuts sur le bord de la route. La circulation est même perturbée lorsque la manifestation s'ébranle. Bien sûr, on peut penser que 280 personnes (tout juste une centaine selon l'estimation de la gendarmerie) c'est tout petit, mais il ne faut pas oublier que Barbaste compte environ 1 600 âmes.

 

Si les officiels, les syndicats et les élus sont largement représentés, sont également venus manifester quelques familles et leurs enfants. En effet, il y a deux ans, des menaces pesaient sur l'école maternelle, menaces qui ressurgissent au rythme des pressions sur l'admission des enfants de deux ans, par exemple.

 

Pour les manifestants, c'est tout le paysage rural qui est pris dans le cercle vicieux de la désertification : plus de médecin, moins de commerces... Et un des moyens pour en sortir est le maintien, voire même la reconquête et la réimplantation de services publics en milieu rural.

 

Rester vigilant.

 

Alors oui, la situation est difficile et parfois, les acteurs sont tentés de baisser les bras. Mais, hier, c'était aussi l'occasion de compter les premières victoires des combats menés avec la population. L'école d'abord qui lors de cette rentrée a gardé toutes ses classes. « Mais nous ne baissons pas la garde pour la rentrée prochaine », affirme Bernadette J. Le fret ensuite, sur la ligne Port-Sainte-Marie-Condom. « La ligne est aujourd'hui maintenue, excepté le transport de gaz pour une entreprise. Mais on reste vigilant sur la question de l'entretien de cette ligne », affirme Pierre Robin du Comité de défense de la gare de Nérac.

 

Le rapport de force est lancé. Pour Barbaste, la prochaine échéance aura lieu en novembre : c'est là que La Poste appliquera une réduction d'horaire de son bureau ou fera pression pour l'ouverture d'une agence communale. »

 




[MAJ complément du 20 octobre 2008]

 

 

Source : Sud Ouest

 

 

« BARBASTE. Élus et syndicats organisaient samedi une journée de défense des services publics. 280 personnes sont venues pour faire bouger le rapport de forces

 

 

Le bras de fer est engagé

 

Ils étaient environ 280. Beaucoup d'élus, de syndicalistes, de militants associatifs, mais aussi des familles avec les enfants dans les bras et de simples citoyens. Ils sont venus de Barbaste bien sûr, mais aussi de plus loin. Comme cette Viannaise pour qui la suppression des services publics est « une honte, je ne leur pardonnerais jamais ! ».

 

Barbastais depuis une quinzaine d'années ce père de famille veut faire corps avec la population. De tous bords politiques, de tous horizons, ils sont venus dans un seul but : défendre les services publics en milieu rural. Leur service public. Celui qui prend le temps du dialogue avec les usagers, qui aide la mamie à compter sa monnaie, loin des objectifs de rentabilité et de la comptabilité. « Il en va de l'égalité des citoyens », affirmait Bernadette J. dans son discours d'introduction.

 

Ras-le-bol.

 

Derrière les banderoles et les drapeaux des syndicats, le cortège s'est ébranlé de la place de la mairie en direction de La Poste, première étape d'une manifestation, entre marche et meeting. C'est l'enseigne bleu et jaune qui est à l'origine de cette journée. S'en est suivi un sentiment de ras-le-bol de se voir toujours privé de l'essentiel.

 

« Aujourd'hui La Poste, le 31 décembre on perd la perception de Lavardac, nos écoles sont sur la sellette, quel avenir pour la ligne de chemin de fer entre Port-Sainte-Marie et Condom... ? » Pour marquer le coup, l'assemblée se déplace à la vitesse d'un escargot, histoire de gêner le trafic, d'informer les automobilistes qui passent par le village, au moyen de tracts largement diffusés, et surtout de lutter contre l'indifférence dans laquelle les campagnes sont vidées de tout ce lien social.

 

Écharpes tricolores.

 

Samedi, il s'agissait de frapper un grand coup et de marquer les esprits. Bien sûr, ils ne sont pas partis 500... et sont arrivés à Monplaisir environ 100 manifestants, mais pour les organisateurs, le pari est gagné.

 

Les élus étaient en première ligne pour soutenir « leurs » services publics. Plus d'une dizaine d'écharpes tricolores ouvraient le cortège où on reconnaissait Nicolas L, maire de Nérac et conseiller général, Christian B., maire de Mézin et conseiller général, Étienne G, maire de Lavardac...

 

À Monplaisir, au milieu des jeux d'enfants, des intervenants, syndicalistes ou non, ont témoigné de leur combat en faveur des services public, de l'hôpital, du fret, des services de trésorerie... Bien sûr, il y a de petites victoires grâce à la mobilisation. Mais le bras de fer ne fait que commencer. »

 

 

 

Publié dans Service public

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