Facteurs d'avenir : La Poste doit entendre les facteurs !

Publié le par CGT Poste Villeurbanne PPDC




Montreuil le 19 décembre 2008

 

 LA POSTE - Distribution




Réorganisations   -   "Facteur d'Avenir" : La Poste doit entendre les facteurs !

 

 

 

Des chiffres révélateurs

La réduction des effectifs, la suppression du volant de remplacement, génèrent une dégradation des conditions de travail, de la santé du personnel.

La Poste le reconnaît elle même, à travers une étude sur le sujet : les absences pour maladie au courrier augmentent depuis 2006 (19 jours) pour atteindre en 2008 plus de 21 jours en moyenne par agent. Des absences que la Poste veut combler par un auto-remplacement de plus en plus soutenu. Une situation qui aggrave encore plus les conditions de travail et accroît les problèmes de santé.

 

La Poste et le gouvernement en rajoutent 

La Poste se sert déjà du volet temps de travail de la loi du 20 août 2008, rejetée par toutes les organisations syndicales car il aggrave les conditions de travail et de vie. Elle tente même d’outrepasser le texte, notamment sur le délai de prévenance de changement d’horaires de travail qui peut être imposé aux personnels. Il est au minimum de sept jours aujourd’hui, la Poste voudrait le réduire à néant.

Sur des sites, (en Picardie, dans les Bouches du Rhône,…) la Poste a proposé ou propose en toute illégalité un délai de prévenance de sept jours assorti d’une clause exceptionnelle d’urgence y compris pour les temps partiels choisis.

Autre exemple, dans le Morbihan où des facteurs ont fait 48 heures par semaine par le biais de la sécabilité  sans heure sup. et avec la prime remise en cause.

La Poste tente de flexibiliser les effectifs, de supprimer le volant de remplacement. Cette stratégie est la réponse de notre exploitant aux problèmes posés par les absences inopinées. Il s’agit en fait de faire des gains de productivité pour mieux privatiser.

Pour la CGT, qui a combattu et continue de combattre le volet temps de travail de la loi du 20 août 2008, le délai de prévenance doit disparaître des accords et il doit être notifié sa non application.

 

Pour des négociations loyales et sincères

Dans le cadre des réorganisations du travail, liées à facteur d’avenir, trop souvent, La Poste ignore son obligation légale de dénonciation préalable des accords existants. En effet, un accord d’organisation de travail, pour être modifié, doit d’abord être dénoncé avec un préavis de trois mois, dès lors une période de négociation, pouvant aller jusqu’à douze mois, s’ouvre.

D’autre part, la Poste ne peut pas substituer arbitrairement à un accord existant, un autre texte qui n’aurait reçu l’aval d’aucune organisation syndicale, sachant que les nouvelles règles de représentativité conditionneront bientôt la validité d’un accord à la signature d’organisations représentant au moins 30 % du personnel.

Pour n’avoir pas respecté ces points, lors de ré-organisations au sein des établissements de St Jean de Brave – Trainou CDIS et de Meug sur Loire CDIS, La Poste a été condamnée en référé par le Tribunal de Grande Instance du Loiret à maintenir les régimes de travail en vigueur. Et sur les établissements de Pithiviers et Ferrières, sur le même département, de rétablir une organisation de travail conforme à l’existant.

Par ailleurs, la Poste se doit de répondre aux revendications apportées lors des négociations. Une obligation qu’elle néglige.

 

Assez de parodie du dialogue social

"Les principes du dialogue social : permettre aux personnels de participer aux orientations et aux évolutions de la Poste par l’intermédiaire de leurs représentants signifie tout à la fois informer, pratiquer la concertation, consulter et négocier en vue de conclure des accords".

Ces mots n’ont pas été écrits par la CGT mais par la Poste dans le chapitre premier du bulletin des ressources humaines du 11 juillet 2006, sur l’application de l’accord du dialogue social du 21 juin 2004.

Dans les faits, La Poste ne respecte pas ses propres textes et d’une façon générale impose unilatéralement sa méthode tant sur la forme que sur le fond.

En ce qui concerne le dossier "facteur d’avenir", jamais la Poste n’a engagé de négociation nationale sur la déclinaison du volet organisationnel. Tout comme elle s’est abstenue de toute négociation au niveau des DOTC.

 

 

D’autres choix sont possibles

La CGT exige l’ouverture de négociations sur les normes et cadences.

Une exigence qui sera mieux entendue si elle est portée par l’ensemble des personnels.

Nous demandons que soient pris en compte :

Ø      la réalité et la pénibilité du travail par le rétablissement de la retraite à 55 ans à taux plein et 150 €uros d’augmentation immédiate.

Ø      le II.1 comme grade de base.

Ø      la limitation des travaux extérieurs à 3 heures 30.

Ø      le volant à 25 % et la création d’emploi d’EAR …

Ø      le partage des gains de productivité réalisé par les TTF, CHM, MTB, MTP,  …

Ø      le format et le poids du courrier avec la mise place d’un coefficient en fonction de la taille et du poids du produit.

Ø      la prise en compte de la PNA dans la charge de travail partout où elle est distribuée.

Ø      la particularité des gauchers travaillant avec des CHM.

Ø      le nouveau mode de réexpédition (étiquette rouge).

Ø      d’une réelle reconnaissance des travaux de bout en bout de la chaîne d’activité : arrivée, boulisterie, TG, décasage, coupage/piquage, réexpédition, rebuts, prise en charge des OS, chargement.

Ø      un samedi sur deux de repos.

Ø      l’intégration d’un temps de restauration.

Ø      reconnaissance de la poly-activité dans les PPDC, service arrière et distri.

Ø      maintien du TG dans les bureaux.

 

 

Lutter contre facteur d’avenir, c’est lutter contre la privatisation.

Tous en grève et en manif unitaire le 29 janvier 2008

avec les salariés des autres professions !







Déclaration préalable à la CDSP Courrier

du 18 décembre 2008

 

Dossier : prime Facteur d’Avenir
déclinaison 2009

 

Pourtant attachés aux valeurs du Service Public, notamment aux relations privilégiées qu’ils entretiennent avec les usagers, les facteurs vivent de plus en plus mal la détérioration de leurs conditions de travail. Le Service Public Postal doit être de proximité, ce qui implique l’arrêt des concentrations de distribution, réduire les hauts le pied, réduire le temps de transport domicile travail.

Les causes multiples d’aggravation des conditions de travail comme l’évolution du poids des charges, les casiers hybrides modulaires, les pressions, le stress, les difficultés pour se restaurer convenablement nécessitent des mesures urgentes à négocier.

Pour la CGT, l’avenir des facteurs et du Service Public passe par :

§         un autre contenu de l’accord sur «  le développement professionnel des facteurs » que nous ne considérons pas clos.

§         une politique de l’emploi offensive permettant des organisations, un contenu et des conditions de travail respectant la qualité de vie des personnels, et assurant un service public de qualité et de proximité.

La CGT a des propositions revendicatives :

concernant les qualifications et les carrières :

§         le grade de base II .1 sans condition à la distribution et un repyramidage des fonctions, facteur de secteur revalorisé en II.3, maintien et développement de chef d’équipe revalorisé en III.2, le droit pour tous à la promotion à l’ancienneté sans référence à l’appréciation, par niveau de compétence, TAG et listes d’aptitude, 50 points d’indice minimum 6 mois avant le départ à la retraite ;

concernant les salaires et le pouvoir d’achat :

§         la revalorisation des salaires des fonctionnaires et des contractuels sur la base de 1 600 Euros de salaire de départ, 150 Euros mensuels, le 13ème mois, la revalorisation du complément poste, des primes de rouleurs, de collation et de restauration, du titre restaurant ; 

concernant l’emploi :

§   l’ouverture de concours de fonctionnaires, la titularisation des contractuels, et dans l’immédiat la norme du CDI à temps complet, le récolement des vœux et le déblocage des mutations ;

concernant l’organisation, les conditions et la pénibilité au travail :

§         la non application de la loi du 20 août 2008 sur la réforme du temps de travail,

§         des régimes de travail alliant qualité de service pour les usagers et qualité de vie des personnels, dans et hors travail.

§         Le droit au week-end, au repos, c’est une revendication forte dans les services, pour pouvoir profiter de sa vie, de ses enfants, de ses loisirs… cela passe par le maintien et l’élargissement du samedi sur 2, le maintien des repos de cycle dans les régimes de travail négociés avec l’avis majoritaire des personnels, une diminution du temps de travail à 32 heures hebdomadaires …

§         des volants de remplacement à hauteur de 25 % minimum, des organisations de travail basées sur la notion de titulaire de tournée, une et indivisible, (refus de l’auto remplacement, la marguerite, les tournées sécables), le lissage de la charge de travail tout au long de la semaine, le retour du service actif, la négociation des normes et cadences de tri ;

concernant le service public :

-         le retrait des directives européennes, la complémentarité des activités postales et de l’unicité de La Poste, des services de la distribution et de l’acheminement de proximité, la reconnaissance du rôle social du facteur.

La CGT exige de la direction qu’elle réponde à ces revendications, ouvre immédiatement de nouvelles négociations.

 

 

 

Fédération nationale des salariés du secteur des activités postales et de télécommunications CGT

263, rue de Paris - Case 545 - 93515 Montreuil Cedex - Tél. : 01 48 18 54 00 - Fax : 01 48 59 25 22 - C.C.P. Paris 20376 D

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