Privatisation de la Poste : la direction énerve les syndicats...
Source : Nouvel Obs, AFP
« Nouvelle journée de mobilisation à La Poste, le 22 novembre
Les syndicats de La Poste ont confirmé jeudi leur appel à une nouvelle journée nationale de mobilisation contre l'ouverture du capital et le changement de statut de l'entreprise. Cette journée de mobilisation se traduira par des manifestations dans toute la France, samedi 22 novembre. Les syndicats espèrent la participation des usagers et des élus.
Par ailleurs, la CFTC, FO et Sud ont décidé de se retirer de la commission mise en place le 26 septembre dernier à la demande de Nicolas Sarkozy pour discuter de l'avenir de La Poste. Dans un communiqué, les trois syndicats estiment que la direction de l'entreprise "persiste à considérer la commission" présidée par François Ailleret "comme une simple chambre d'enregistrement dont le rôle se limiterait à 'discuter du changement de statut et d'augmentation du capital de La Poste'". [voir l'article précédent sur le sujet]
Les syndicats conditionnent leur retour "à l'envoi à chaque postier d'un courrier signé de Jean-Paul Bailly démentant les propos tenus dans Forum".
Interrogé par l'AFP, le président de la Commission François Ailleret s'est dit toutefois "confiant", estimant que "l'apaisement devrait intervenir d'ici à la prochaine réunion".
Il a par ailleurs rappelé qu'il "souhaitait que tout le monde soit présent" puisqu'il s'agit d'un "travail collectif".
De son côté, la direction de La Poste n'a pas souhaité faire de commentaire.
Lors d'une conférence de presse à Paris, les fédérations syndicales CGT, SUD, CFDT, FO, CFTC ont également dit jeudi être inquiètes d'un projet de restructuration interne visant à faire passer une petite partie des agents relevant de l'actuelle convention collective des postiers dans une filiale de droit privé du groupe.
Cette restructuration, qui concernerait la filiale chargée de la gestion immobilière de l'entreprise, Postimmo, conduirait à une remise en cause des contrats de travail et des droits actuels des agents concernés.
Les syndicats font un lien entre cette restructuration et le projet d'ouverture de capital. "On cherche à faire passer les agents petit bout par petit bout sur plusieurs années de leur statut public à un statut de droit privé", estime ainsi le syndicat Sud-PTT. »