Mobilisations locales du moment pour le service public postal

Publié le par CGT Poste Villeurbanne PPDC



Source : Sud Ouest



« Gironde. Tribunal, services postaux, hôpital, des élus de Haute Gironde coordonnent leur résistance pour sauvegarder leurs services publics

 

 

Front uni pour la défense des services publics

 

 « Le but de cette association est d'organiser la résistance. Aujourd'hui, à quoi servent les élus, s'ils ne sont pas informés ou concertés ? », déclare en préambule son président et député socialiste, Philippe Plisson. C'est l'annonce de la fermeture du Tribunal d'instance de Blaye qui a déclenché cette initiative.

 

Maires, conseillers généraux, citoyens et autres élus locaux majoritairement de gauche se sont retrouvés autour du député la semaine dernière, à Pugnac, lors de l'assemblée générale de l'association de Défense des services publics de Haute Gironde (ADEMASP). Une structure créée en mars 2008, qui fédère autour de la volonté de maintien des services publics en Haute Gironde.

 

Après avoir rappelé que la perception de Bourg semble maintenue et évoqué le combat pour sauver le tribunal d'instance de Blaye, avec notamment le dépôt d'un second recours le 20 janvier dernier, Philippe Plisson a évoqué les trois dossiers qui sont au coeur des préoccupations de ces élus.

 

 

1) Poste : des craintes pour les petits bureaux

 

Le maintien de la présence postale et des bureaux de Poste est un enjeu majeur pour l'association. Il a été rappelé le projet d'ouverture du capital de La Poste, et la manifestation du 22 novembre dernier par l'ADEMASP et les usagers de La Poste à Bordeaux. Une mobilisation pour marquer l'opposition à la privatisation de l'établissement, préserver et développer un service public postal rénové et modernisé.

 

« Il a fallu se mobiliser pour Reignac notamment, explique Philippe Plisson, pour que ce bureau menacé continue d'exister. Il y a dans les tuyaux des projets tels que la suppression de la distribution des courriers chez l'habitant. À terme, toujours au nom de la rentabilité, un regroupement des boîtes à lettres se ferait dans une mairie par exemple, pour l'ensemble d'un village. »

 

Pour Alain R, le conseiller général du canton de Saint-Savin, « c'est un danger certain dans des zones isolées. Depuis une dizaine d'années, La Poste s'est efforcée de construire un dialogue permanent, tant au plan local et départemental que national. Ces instances auxquelles participent élus, postiers et représentants de l'État conduisent à une compréhension des enjeux et impératifs réciproques. Il faut une démarche de concertation avec les élus. Car sans dialogue, comment évolueront les agences postales communales ou intercommunales si La Poste devenait une société anonyme ? […] »

 

Les membres de l'association craignent que dans ce climat concurrentiel, il ne soit pris en compte que les marchés rentables dans les villes. De fait, les campagnes auraient à souffrir. Une perspective qui annonce de nouvelles mobilisations. »

 

 

 


 

 

Source : Le Télégramme.com

 



« Plouagat (Côtes d’Armor). La Poste. Une réduction des horaires qui fâche

 

 

Hier après-midi, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées sur la place de la Poste, à Plouagat, suite aux nouveaux horaires d'ouverture des bureaux de Plélo, Plouagat, Goudelin et, indirectement, celui de Châtelaudren.

 

 Goudelin, 1.700habitants, en augmentation régulière depuis dix ans. Ouverture de La Poste de 8h à 12h. Plélo, 3.500habitants, la plus forte augmentation de population de la grande couronne briochine. Ouverture de la Poste l'après-midi (sauf le samedi). Plouagat, près de 2.600habitants, en progression plus que sensible. Ouverture le matin. Entre les deux, Châtelaudren (990 habitants). Bureau de Poste ouvert jusqu'à 16h30 (auparavant 17h). À noter que le développement économique sur Le Leff Communauté, avec un nombre de créations ou d'extensions d'entreprises, n'a jamais été aussi important.

 

« Au détriment du service public »

 

Partant de ce constat, les élus de Goudelin, Plélo et Plouagat n'admettent pas la décision de La Poste de réduire son amplitude horaire. Principal argument avancé par cette dernière: « Une meilleure gestion économique ». « La Poste n'a pas vocation à gagner de l'argent sur un service rendu au public; ses bénéfices sont en nette progression (de 115 à 212M€); les communes financent les locaux; ce bénéfice va pour les actionnaires au détriment d'un véritable service au public », ripostent les élus, qui demandent aux particuliers et aux associations de quitter La Poste. Dernier argument des « rebelles postaux » : « le manque de dialogue ». Que ce soit à Plélo ou Plouagat, les élus souhaitent rencontrer les dirigeants de La Poste.

 

La Poste fait valoir ses arguments

 

La direction régionale de La Poste a fait valoir ses arguments: « Sur les communes de Plouagat et Plélo, il n'y a pas eu d'évolution des horaires depuis six ans alors que le chiffre de fréquentation est en baisse sur les trois dernières années de 45% avec un taux de 45 clients par jour. La Poste se doit de trouver le juste équilibre entre la notion de service public, la fréquentation et les horaires d'ouverture ». Un rendez-vous est prévu à la fin du mois entre les municipalités concernées et la direction de la Poste. A noter que Corlay, concerné comme les trois autres communes, a obtenu une révision du planning d'ouverture de son bureau de Poste suite à une rencontre avec la direction. »

 



 

 

Source : Lepays.fr

 

 


« Mandeure (Doubs) La mairie veut mettre le nez de la Poste dans ses incohérences

 

 

Manifestation hier matin devant l’agence postale quartier de Beaulieu à Mandeure. Une première action « en guise d’avertissement ».

 

Une menace de fermeture plane sur les deux bureaux de poste de Mandeure et Beaulieu. Réactions et action hier matin avec pétition et manifestation « pour ne pas laisser la Poste nous échapper ».

 

Sous un soleil qui ferait presque oublier que le mercure vagabonde en dessous de zéro, une centaine de personnes bat le pavé sous l’enseigne jaune de la Poste, quartier de Beaulieu. Aux agents syndiqués de la Poste et aux élus de la cité se sont joints les syndicalistes CGT de Peugeot motocycles et Faurecia Mandeure, des habitants, des retraités de La Poste comme François P., « facteur pendant 34 ans à Beaulieu », Paulette L. ou bien encore Suzanne P. Tous se disent « sincèrement affectés par cette casse du service public ».

 

« On ne se fait guère d’illusions »

 

Nul besoin de haranguer le passant pour qu’il vienne signer la pétition « touche pas à ma poste ». Les gens viennent spontanément apposer leurs paraphes. « Logique », concède Claudine F., employée postale qui partage son temps professionnel entre les deux bureaux de Mandeure. « le quartier de Beaulieu compte beaucoup de retraités, lesquels ont leurs comptes bancaires à La poste. Leur supprimer cette agence, c’est les obliger à se déplacer jusqu’à Valentigney, idée qui ne les séduit pas ».

La menace de suppression des deux agences ne séduit personne. « Nous avons appris par la presse que la Poste envisageait de transformer ces deux bureaux en agence postale communale ou en point postal chez un commerçant, » s’insurge Jean R. de la CGT PTT du Doubs qui est venu de Besançon soutenir ses collègues à Mandeure. « Aussitôt, nous avons interpellé la direction départementale qui n’a ni confirmé, ni infirmé ce projet. Quand on connaît les pratiques de La Poste, on ne se fait guère d’illusions. Elle ne conserve que les bureaux estimés rentables, qui produisent de l’argent… Le service rendu au public ne pèse pas lourd face à la logique des gains ! ». Le bureau postal de Beaulieu est né après guerre. Installée rue de La Poste -forcément- cette agence de proximité a toujours eu une activité soutenue. « C’était le bureau de Poste principal avant qu’il ne devienne l’annexe de la Poste rue du Pont à Mandeure, laquelle a une activité guichet et distribution. Quatre personnes travaillaient ici dont le receveur », se souvient Claudine F.

 

« Nous n’en resterons pas là »

 

Il y a une dizaine d’années, la commune a construit un bâtiment neuf pour accueillir La Poste rue du Pont avec un logement à l’étage pour le receveur. Des années et des restructurations plus tard, le poste de receveur a été supprimé à Mandeure, les deux bureaux ont été rattachés à l’agence de Valentigney et chacun des deux guichets mandubiens ne compte plus qu’une employée. Ici et ailleurs dans le pays de Montbéliard, La Poste tente de transférer l’activité postale dans les mairies. « Pas d’accord », se fâche le maire Joseph T., qui estime que ce service public ne saurait tomber sous la responsabilité des mairies sans que les administrés n’en pâtissent. Hier, la pétition pour le maintien des deux bureaux a recueilli plus de 300 signatures, tandis que l’appel à la mobilisation devant la Poste de Beaulieu a été massivement suivi. « Il s’agit d’une première action et nous n’en resterons pas là », prévient Jean R. « Il n’est pas question qu’une commune de 5000 habitants comme la nôtre voit ses bureaux de poste disparaître, » martèle le premier adjoint Daniel B. « On demeure mobilisé et nous ferons valoir très fort nos arguments si nécessaire. On est bien décidé à mettre le nez de La poste dans ses incohérences ». »

 



Publié dans Service public

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